JOHNNY HALLYDAY  FLASH BACK 2006 ST.MARTIN DE SEIGNANX  LE 18JUILLET 2006

 

 

 

 

 

 

 

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      FLASHBACK 2006 " ST.MARTIN-DE-SEIGNANX "

 

ST.MARTIN-DE-SEIGNANX
Le 18/07/2006
STADE MUNICIPAL Route Océane
40390 ST.MARTIN-DE-SEIGNANX
53,00 €

 

 

LA PRESSE

 

St Martin de Seignanx (40). --Après un mois triomphal au Palais des sports à Paris, Johnny Hallyday a commencé sa grande tournée « Flashback » qui le mène mardi soir à Saint-Martin-de-Seignanx

Johnny : solide comme le rock !

:Régine Magné

Un décor baroque qui rappelle « Le Bal des vampires », de Roman Polanski. On est dans un opéra dévasté par une guerre. Un grand escalier poussiéreux, des tentures rouges cramoisies sur des colonnades brisées. Un tonnerre de percussions, il jaillit d'une lumière d'apocalypse, et tel un rédempteur, il entame sa première chanson, « L'Envie ». 63 ans au dernier printemps, près d'un demi-siècle de carrière, et Johnny Hallyday est toujours dans l'envie. Les baby-boomers hurlent dans la salle, leurs petits enfants sur les épaules. Trois générations qui chantent le blues et gardent en elles quelque chose de Tennessee... Sa nouvelle tournée, « Flashback », n'est pas un condensé de ses belles années 70. « La nostalgie, c'est pas trop mon truc », prévient l'artiste. Elle reflète la joie de retrouver son public, la passion de rester sur scène plus de deux heures accompagné de dix musiciens et deux choristes, le plaisir de donner une nouvelle couleur musicale à ses chansons. Visuellement épatant dans ses costumes créés par Franck Sorbier, avec derrière lui des écrans immenses où défilent des gratte-ciel, se poursuivent des voitures de police et s'envolent des gargouilles effrayantes dans un ciel de sang. Musicalement parfait sous la direction d'Yvan Cassar. La voix est grave et puissante. Le show taillé aux mesures de sa légende.


Le recordman. A lui seul, Johnny peut remplir quelques pages du Livre des records. Le 22 juin 1963, il était le premier chanteur à se produire devant 200 000 personnes place de la Nation à Paris. Il a été le premier à remplir le Palais des sports pendant deux semaines consécutives en 1966. Il remplit le Stade de France en 1998, accompagné de 400 choristes et 85 musiciens. 5 000 concerts depuis ses débuts, 21 millions de spectateurs, 10 000 membres d'une vingtaine de fan-clubs, sept Victoires de la musique, 300 CD et LP'S, 3 500 références de disques, 938 chansons, 276 CD single et 45 tours depuis le premier édité le 14 mars 1960 (1), des albums qui s'inscrivent toujours dans les hits (1,4 million d'exemplaires vendus de « Sang pour sang » en 1999). Au milieu du succès coule parfois une rivière de larmes. Echecs, déprimes, alcool, drogues, ruptures sentimentales... Comme le phénix, Johnny renaît de ses cendres, s'adapte à toutes les modes, hippie, Mad Max, Matrix... « On m'a souvent laissé pour mort et mon coeur cassé bat encore », clame l'idole des toujours jeunes à ses fans. Ses chansons résument sa vie. « Ce qui ne tue pas nous rend plus fort », « Je suis seul », « J'ai oublié de vivre », « Fils de personne », « Que je t'aime », « Allumer le feu », « Rock and roll star ». Pause tendresse avec « Mon plus beau Noël », où l'on voit la petite Jade qu'il est allé chercher dans un orphelinat du Vietnam, à qui il donne le biberon. Première dent de la poupée aux yeux bridés, ses premiers pas dans un cocon de luxe et d'amour.
Il a répondu aux challenges les plus audacieux, à chaque fois il lui faut réinventer un nouveau concept. Il a voulu celui-ci grandiose pour quelques étapes de sa tournée, dont le stade Lucien Goni à Saint-Martin-de-Seignanx (40), plus intime pour l'Olympia ou La Cigale qu'il retrouvera en décembre en conclusion de Flashback. Il fait un retour aux sources de la musique qu'il aime depuis sa première guitare. Lui-même solide comme le rock !
(1) L'intégrale des singles depuis 1960 à 2006, véritable objet collector qui réunit 500 titres et pèse 14 kilos, vient de sortir chez Mercury-Universal (700 euros environ). C'est sa nouvelle maison de disques Warner Music France qui sortira à la rentrée le CD/DVD Live du Flashback Tour.
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Du cousu main !

Laetitia avait adoré les costumes que Franck Sorbier avait créés pour Mylène Farmer, elle a conseillé à Johnny de prendre le grand couturier bayonnais pour dessiner ses costumes de scène. « Comme il préparait son show à Los Angeles, nous avons beaucoup correspondu par fax ! Sa femme m'a envoyé ses mensurations et ses désirs, j'ai fait mes propositions et Johnny m'appelait pour préciser les détails. » Franck a imaginé trois tenues qui répondent aux trois phases du spectacle, toutes noires, brodées à la main par la maison Vermont, éclaboussées de brillances et serties de jais.
« Johnny voulait une tenue hommage à Jimi Hendrix, j'ai pensé à un blouson mi-hussard, mi-sudiste, avec des brandebourgs en chaînes d'argent. » Les quinze pièces ont été confectionnées en double pour tenir jusqu'à la fin de l'année tout au long des 114 étapes de la tournée Flashback.

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 SUD OUEST DU 20 JUILLET 2006

 

 

SAINT-MARTIN-DE-SEIGNANX. -- Une foule énorme, un show impressionnant
et un Johnny Hallyday en très grande forme malgré une chaleur écrasante


Du Johnny hors d'âge
: Serge Airoldi

 



Johnny Hallyday. Le chanteur a tout donné mardi soir à Saint-Matin-de-Seignanx
PHOTOS PHILIPPE SALVAT



Les spectateurs ont patienté de longues heures sous le soleil

Combien étaient-ils dans la chaleur de mardi soir ? 25 000 ? 27 000 ? Un peu plus encore ? Difficile à dire tellement la foule était compacte, agglutinée devant la scène, à attendre Johnny Hallyday. Mardi soir, au stade municipal de Saint-Martin-de-Seignanx, la vedette est arrivée à 21 h 45 après la première partie du groupe Mauss et de la chanteuse Anggun qui porte très bien le short moulant, à la scène comme à la ville. Lorsque les premières ombres de la nuit ont commencé de donner un bleu profond au ciel, la vedette a quitté sa loge pour se diriger vers l'ascenseur sous la scène, enveloppé dans une cape scintillante, un spencer à têtes de mort couleur argent et une chemise ouverte sur la poitrine et une lourde croix. Peu avant 22 heures, le concert a commencé sur fond d'images d'apocalypse et de tonnerre.
Et c'est parti pour plus de deux heures de show. De grand show pour lequel tout était mis à disposition : une centaine de techniciens sur place, trente semi-remorques, sept autobus, 260 projecteurs, deux écrans géants de 140 m2, 400 m2 de bâches et 60 tonnes de matériel pour la scène voulue comme un opéra en ruine et des gardes du corps très à l'affût.
Mais au fond, tout cela ne serait rien sans une bête de scène comme Johnny, arrivé avec la démarche lente et le regard perdu d'un fantôme dans les coulisses, transfiguré en lion sous les lumières. Incroyable Johnny. Inoxydable Johnny. Imperturbable Johnny. Le regarder renvoie à sa propre histoire. A celle de plusieurs générations. L'écouter ressemble à une liturgie du très bon temps du rock'n roll, une messe des profondeurs qui dit ceci : voici Johnny, c'est peut-être une caricature, une doublure de lui-même, un masque de cire sur lequel coule la sueur du pharaon, mais c'est aussi Moïse capable d'ouvrir une mer devant lui et d'emmener tout un peuple dans son sillage.
Ils étaient là, en effet, les enfants de Johnny, ces milliers de fans qui ont bravé la canicule. Certains patientaient déjà devant l'entrée du stade à 7 h 30 le matin... Le soir, les autorités annonçaient des bouchons de plus de 5 kilomètres à l'entrée de la commune. Ils étaient là, ces fans groggy sous le soleil implacable, dans la fournaise insupportable de l'après-midi, quand les chemisettes ressemblaient à des serpillères et que le regard se noyait dans un mirage.
Ils étaient là, à minuit, quand la bourrasque s'est levée avec des rafales à 95 km/h, faisant danser dangereusement la cathédrale de métal que rien, et c'est une chance, n'a pu engloutir. Ils étaient encore là quand les premières gouttes ont accompagné le tout dernier morceau. Après « Je suis né dans la rue », « J'oublierai ton nom », « les Portes du pénitencier », « Quelque chose de Tenessee », « J'ai oublié de vivre » et tellement d'autres chansons, Johnny, accompagné par des musiciens faits pour les rois, s'en est allé dans la nuit, abasourdi une fois encore par tout l'effort consenti dans cette terrible moiteur qui appelait l'orage et les éclairs au milieu des pins.
Vidé, laminé, exténué, ruisselant, il est parti dans son Hummer tout noir, vers ailleurs, dans cette voiture stupéfiante dans laquelle il était venu quelques heures avant le spectacle, près des chapiteaux, à l'écart, pour se restaurer. Il y avait là Laetitia. Johnny a mangé tranquillement, a fumé une cigarette et a caressé tendrement les cheveux de Jade. Puis il a disparu dans sa loge. Avec celles des musiciens, des choristes, des repasseuses, de son producteur Jean-Claude Camus, elles formaient un cercle à l'intérieur duquel un jardin avait été aménagé : phoenix, agapanthes, bougainvillées. Un vrai petit Eden où ne manquaient que des oiseaux de paradis, des jaguars repus et des licornes pour donner une idée du bonheur parfait sur terre.
C'est là qu'il a reçu, quelques minutes avant le concert, Christine Dardy, maire de Saint-Martin-de-Seignanx, et une poignée de bénévoles pour leur dire tout le bien qu'il pensait de l'organisation. C'est vrai, ce concert, était un pari fou et tous les bénévoles locaux peuvent être fiers de l'avoir gagné. Pendant plusieurs mois, et tout au long de cette journée si particulière, pour que tout soit réussi, eux aussi ont oublié de vivre.

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