L'armada Hallyday
Premier
concert des stades français de la tournée 2006 à Saint-Symphorien ce soir. Plus
de 30.000 personnes sont attendues.
 « Le choix pour décor d’un opéra détruit par les bombes renvoie
à mon enfance. Je suis né avant la guerre ». Photo Alexandre MARCHI
METZ.- Après le Palais des Sports et avant de retrouver à l'automne les
salles parisiennes où il a forgé sa légende, Johnny a repris la route avec à son
programme plusieurs festivals dont « Les Vieilles charrues » et les stades. Metz
devait être la troisième date de ce « Flashback Tour » après Troyes et Sion en
Suisse. Le premier concert a du être supprimé au grand dam des nombreux fans
aubois et il s'agit donc, ce soir, d'une première française comme l'avait été en
2003 le show donné sur la pelouse de Marcel Picot à Nancy.
Le nom choisi pour ce retour en scène, amorcé début juin, ne doit pas
tromper. Le récital, s'il revisite le répertoire de l'idole décidément
indéboulonnable, ne donne pas dans la nostalgie. En compagnie du fidèle Yvan
Cassar, le chef de son orchestre composé d'une dizaine de musiciens, des titres
qui ne figuraient plus à son répertoire depuis longtemps ont été retravaillés,
remis au goût du jour. On y retrouve notamment « Voyage au Pays des vivants »,
petite perle de sa période psychédélique et certaines compositions comme
« Rivière ouvre ton lit » qui ne demeuraient depuis des lustres des classiques
que pour les inconditionnels et autres spécialistes.
Brel à l'honneur
Ce « retour » vers certaines périodes d'une interminable histoire n'enterre
pas pour autant les incontournables. « Que je t'aime », « J'oublierai ton nom »
et la ravageuse « Gabrielle » sont plus que jamais d'actualité.
Les duos avec d'autres artistes qui avaient jalonné le précédent tour ne sont
plus de mises. Johnny Hallyday se contente d'échanger quelques couplets avec Amy
Keys, chanteuse américaine qui a, c'est vrai, travaillé avec Sting et Phil
Collins. Electrique mais avec de solides références blues dont l'inédit « Tout
seul au milieu d'un lac ». Pour le final, Brel est à l'honneur avec la reprise
de « La Quête » et son « inaccessible étoile », chanson fétiche de « L'homme de
la Mancha ».
La mise en place sur le stade messin a commencé mercredi dernier. Cette
tournée qui doit attirer plus d'un million de spectateurs en 113 concerts dans
différents lieux et structures comme les Zénith nécessite la présence d'une
centaine de techniciens. Trente camions sont mis à contribution pour transporter
le matériel dont une scène de 400 mètres carré.
Le décor y est le même que pour les « premières » parisiennes, parce
qu'extensible. Tout commence dans un opéra ravagé par les bombes, décor
d'apocalypse digne de la réputation sulfureuse du rock. « L'envie de ce cadre
renvoie à mon enfance. Je suis né avant la guerre ». La seconde partie a lieu
dans un environnement plus traditionnel même si ce mot ne colle pas vraiment aux
exhibitions live de Johnny. 140 mètres carré d'écrans vidéos apportent une
dimension grandiose à la prestation de celui qui demeure avant tout un immense
showman.
Le récital commencera, ce soir à partir de 19 h avec Mauss puis Anggun.
L'arrivée sous les 260 projecteurs du héros du jour est prévue à 21 h 30. Il
reste quelques places en pelouse à 40 euros.
Jean-Paul GERMONVILLE
*
Les billetteries ouvrent à 16 h. L'accès au stade est fixé une heure plus
tard. Le parcours est fléché jusqu'au parking de délestage aménagé au parc des
expositions. Des navettes y seront à la disposition des spectateurs.
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