« L'idole des
jeunes » a affiché complet, lundi et mardi
soir au Zénith, devant trois générations d'un
public de fans.
« À
chaque fois que j'arrive dans une ville, c'est
avec l'Envie d'avoir envie :
l'envie, c'est vous qui nous la
donnez. » Avec ses mots
imbriqués dans un concert parfaitement
scénarisé, réglé au millimètre, Johnny Halliday
n'a pas hésité à s'adresser à son public de
fans. Pour certains de très grands fans,
idolâtrant un interprète qui
« tient la
route » et n'hésitant pas
à sortir la carte bancaire quand il s'agit de
compléter une vaste collection d'objets signés
Johnny.
Devant un micro orné de son
foulard de « Bad boy »,
l'idole des jeunes a traversé quelque cinquante
années de ses chansons, en l'espace de
deux heures et dix minutes. Pas une minute
de plus. Entré en scène dans un décor d'opéra
dévasté, le « Metropolis
théâtre », il a poursuivi dans le
présent devant des affiches taguées et graffées,
pour enfin trouver sa place dans le futur devant
un large écran vidéo. Toute la technologie du
vingt-et-unième siècle se veut représentée dans
ce troisième tableau.
Johnny immortel. Dans la
salle, trois générations de fans sont réunies.
La relève est assurée. Des gamins de moins de 10
ans vivent leur premier concert aux côtés des
plus anciens. C'est le cas de Nicolas, 8 ans et
demi, venu avec sa soeur de 15 ans, Malbina, et
leurs parents. Cette famille vit
« avec Johnny tous les
jours ». Dans une fosse
pleine à craquer, au premier rang, on peut même
voir une pancarte avec la photo de la
« people star » avec,
écrit au dessus : « Dieu
n'est pas mort ! »
Les sons rock jaillissent dès
que les quatre guitares sont en marche. Dans ce
« flash-back tour », le
public est aussi invité à entrer dans l'intimité
familiale. La séquence vidéo avec Jade et
Laëtitia, sa petite fille et son épouse, est de
mise. Avec son groupe de huit musiciens, dont le
fidèle compagnon du rockeur Yvan Cassard, aux
claviers, qui s'est chargé des nouvelles
orchestrations des vieux titres, et de deux
choristes, Johnny enchaîne les chansons.
Beaucoup de standards comme Le
pénitencier, La musique que j'aime,
Allumer le feu, On a tous quelque chose de
Tennessee ou encore Gabrielle. Johnny
revisite même le Honky tonk woman des
Rolling Stones ou La quête de Jacques
Brel, sa chanson finale.
Lundi et mardi soir, Johnny a
incontestablement enflammé la salle. Et ce
rockeur sexagénaire n'est pas prêt d'éteindre
cette flamme. Janine, de la même génération que
son idole, n'est pas prête d'oublier ce
moment : « Je
peux mourir maintenant, j'ai vu
Johnny ! »
Nathalie HAMON.
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