Diffusion
le 30 Novembre 2009 sur France 3
Docu - Société
Durée : 1 heure 30 minutes Sous-titrage malentendant (Antiope). Stéréo En 16:9
Auteur : Charlotte Soulié
Retour en images sur les années 70, marquées par la crise pétrolière et la
montée du chômage, la fin de l'ORTF et la légalisation de l'avortement. Les années 70 sont celles du développement des émissions de variétés à la
télévision : Guy Lux, Danièle Gilbert, les Carpentier et Michel Drucker invitent
les jeunes vedettes du moment sur leurs plateaux. Avec la fin de l'ORTF, le
paysage audiovisuel s'enrichit de nouveaux programmes. En politique, Valéry
Giscard d'Estaing est élu président de la République en 1974. Il abaisse la
majorité de 21 à 18 ans, légalise, sous l'impulsion de Simone Veil, le droit à
l'avortement. Arlette Laguiller se présente aux élections présidentielles. C'est
aussi l'époque de la crise pétrolière, de la montée du chômage, de Thierry Le
Luron et de Coluche.
La critique
On les croirait passées au mixer, ces années 1970.
Elles défilent sans réelle chronologie, on en a le tournis. Dans ce
kaléidoscope, des figures familières émergent : Michel Drucker, déjà prince des
variétés, Alain Duhamel, déjà rodé aux enjeux des décryptages politiques,
Jean-Pierre Foucault, déjà bonhomme, et Michel Denisot, déjà avec son
impénétrable sourire. Ariette Laguiller témoigne de ces temps où le collectif
comptait encore, tandis que les images d'archives la présentent, en 1974, dans
toute la ferveur de son premier meeting présidentiel. Ah, qu'elle est joyeuse
la fin des Trente glorieuses ! Les filles portent minijupes et cheveux courts
alors que les garçons les portent longs, Valéry Giscard d'Estaing rejoint
l'Elysée à pied et s'invite à la table de gens «ordinaires» pour déguster des
oeufs brouillés. Il fait voter la majorité à 18 ans et légalise l'avortement.
Joyeuse décennie psychédélique en diable et forte de sa jeunesse fière
d'elle-même, bien décidée à ne jamais quitter les feux de la rampe après son
entrée en gloire dans les lumières de Mai-68. Les disquaires disparaissent à la
vitesse grand V, le marketing fait son entrée dans le show-business appuyé par
les systèmes de hit-parade dont les ados sont les prescripteurs. Ils ne
décollent plus l'oreille de leur poste radio, «ils accèdent à la vie commune
plus tôt que leurs parents mais ils restent très fleur bleue», explique, en
1973, Danièle Heymann, l'actuelle critique de cinéma de «Marianne». Les fleurs
bleues de l'époque chantent en couple, Stone et Charden sacralisent la campagne
avec «Made in Normandie» tandis que Sheila et Ringo «laissent les gondoles à
Venise» et que Sylvie Vartan et Johnny Hallyday se déclarent avec emphase «J'ai
un problème». Alain Delon et Dalida, Annie Cordy et Joe Dassin se produisent
chez Maritie et Gilbert Carpentier, le couple producteur le plus inventif du paf
à l'époque. Si l'on aperçoit Léo Ferré, c'est pour l'entendre chanter un extrait
de «C'est extra», c'est trop peu. Trop peu aussi les hommages à Coluche, Pierre
Desproges, Patrick Dewaere... Colette Mainguy http://teleobs.nouvelobs.com/tv_programs/2009/11/30/chaine/france-3/20/35/la-folie-des-annees-70
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