Laeticia
Hallyday : « Je me suis toujours demandée où allait l'argent que l'on donnait à
l'Unicef»
INTERVIEW TV 16 novembre 2006
TF1 rend hommage à l’action menée
depuis soixante ans par l’Unicef France dans une émission spéciale des 500
choristes ensemble. Ambassadrice de l’association, Laeticia Hallyday coprésente,
pour l’occasion, cette soirée avec Flavie Flament et livre les raisons son
engagement.
Notre première question est toute simple, pourquoi
avez-vous rejoint le combat mené par Unicef France ?
Et
bien d’abord, je ne suis pas devenue ambassadrice de cette association par
hasard. Mon engagement est né de mon histoire personnelle. J’ai décidé de me
tourner vers ceux qui en avaient besoin à un moment où je n’allais pas bien.
Lorsque j’ai su que je ne pourrais jamais donner la vie, tout s’est effondré
autour de moi. J’ai vu disparaître en quelques instants le rêve d’une vie. J’ai,
pourtant, forcé le destin pendant dix ans pour donner la vie, forcé le destin
pendant dix ans pour donner la vie, sans succès. Pour me réconcilier avec
moi-même et avec les autres, j’ai souhaité me tourner vers ceux qui étaient bien
plus malheureux que moi et me suis engagée dans des associations, suis allée
rendre visite aux enfants malades à l’hôpital Necker jusqu’au jour où l’Unicef
France m’a contactée. Elle cherchait, en effet, une marraine pour sa campagne de
vaccination. J’ai tout de suite accepté, puis j’ai parrainé l’opération
Frimousses des créateurs, mettant en vente des poupées de chiffons “habillées”
par des couturiers au profit de l’Unicef. Mais je n’ai pas eu envie de m’arrêter
là : j’ai émis le souhait de partir à l’étranger afin de voir la réalité du
travail de l’Unicef sur le terrain. Comme beaucoup de monde, je me suis toujours
demandée où allait l’argent que l’on donnait, à quoi il servait. En me rendant
au Mozambique en juin dernier, j’ai effectué une mission qui m’a profondément
bouleversée et a changé ma vision du monde. J’ai senti la souffrance des
enfants, lu l’espoir dans les yeux et vu le travail des bénévoles. Aujourd’hui,
je ne vois plus la vie de la même façon. Je n’ai qu’un message à faire passer :
offrez un peu de votre temps, un peu d’argent, achetez des cartes de vœux et
vous pourrez sauver des vies.
Cette mission au Mozambique
vous a-t-elle donné envie de réitérer l’expérience ?
Je
pars prochainement en Inde afin de participer à une campagne de vaccination.
L’Unicef a sauvé vingt millions de vies en vingt ans : à nous de l’aider à faire
encore mieux. En 2006, un enfant malnutri meurt encore toutes les trois
secondes. 400 millions d’enfants se couchent le ventre vide tous les soirs.
Comment admettre ces chiffres ? Lorsque j’endors ma petite fille, je ne peux
m’empêcher d’y penser.
Quel regard porte votre Johnny sur
votre combat ?
Il m’a toujours soutenue. Il m’épaule
beaucoup. J’espère partir avec lui pour l’Unicef lorsque son emploi du temps lui
permettra. C’est une belle histoire qui se vit en famille. Ma fille fait aussi
partie de ce combat car l’empreinte de sa main figure sur un tee-shirt, que nous
portons d’ailleurs Flavie Flament et moi, durant l’émission, et qui sera ensuite
vendu sur un site internet. Pour chaque exemplaire vendu, 1,50 euro sera reversé
à l’Unicef.
Justement avec Flavie Flament, comment s’est
passée votre coprésentation ?
Extrêmement bien mais ce
n’est pas un exercice facile ! Ce qui m’a donné la force et le courage
d’affronter les caméras est de venir parler du combat de l’association. TF1 a
fait un très beau cadeau à l’Unicef en s’associant avec elle sur une émission
aussi majeure que Les 500 choristes ensemble, diffusée en prime-time un samedi
soir. J’ai découvert Flavie dont j’ai apprécié le professionnalisme et la grande
gentillesse. L’ambiance sur le plateau était excellente. J’ai une grande
admiration pour tous les choristes qui ont répété durant deux jours, quinze
heures d’affilée, sans se plaindre. Ils ont même fait une collecte pour l’Unicef
et obtenu 1500 euros. Je garde un souvenir magique de cette soirée.
Aimeriez-vous ajouter à un mot en plus pour nos lecteurs ?
Je porte un nom qui m’a propulsée dans la lumière et suis
fière de le mettre à profit pour aider ceux qui souffrent. Mais que nous soyons
dans l’ombre ou non, je pense que chacun a le pouvoir d’aider son prochain.
Comme j’aime à le répéter “Plus on donne, plus on s’enrichit”.
L’émission sera aussi retransmise en simultanée sur Chérie FM qui
est fière de ce partenariat avec « la seconde chaîne la plus regardée de la
Communauté française de Belgique. » En Belgique, Chérie FM est présente à
Charleroi sur 90.3FM et 103.2 FM, à Liège sur 105.7 FM, à Namur sur 90.1 FM, à
Mons sur 90.9 FM, à Ciney sur 107.6 FM
Fabrice Staal – fabrice@tuner.be
Photo : © TF1
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